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ItaliaBella
21 juillet 2010

Art Renaissance

 

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Le terme "Renaissance" s'appliqueà la période de l'histoire de l'Europe occidentale qui s'étend du début du XIVesiècle à la fin du XVIe siècle et qui vit un intérêt renouvelé pour les arts et laculture de l'Antiquité. Durant cette période, la société féodale morcelée duMoyen-Age, avec son économie agricole et sa vie culturelle et intellectuelle dominée parl'Eglise, se transforma en une société de plus en plus dominée par des institutionspolitiques centralisées, avec une économie urbaine et commerciale, et un patronagelaïque de l'enseignement, des arts et de la musique.

A cette époque, les villes italiennes sontorganisées en cités-Etats aux aires d'influence étendues. Placées sous le pouvoirdespotique de grandes familles (les Médicis à Florence, les Este à Ferrare, les Sforzaà Milan, les Gonzague à Mantoue, les ducs d'Urbino, les doges de Venise et les papes àRome), elles connurent une stabilité et une propérité économiques favorables audéveloppement des arts. 

Les quatre ages de la Renaissance : 

la "Pré-Renaissance" désigne l'art toscan entre 1300 et 1400 (Trecento - XIVe siècle). Les artistes de l'époque (Giotto, Lorenzetti, Duccio, Martini) opèrent une transition entre l'art primitif byzantin et un style naturel que l'on associait alors à la Rome antique.

la "Première Renaissance" désigne l'art toscan entre 1400 et 1500 (Quattrocento - XVe siècle). Pendant cette période et pour la première fois dans l'histoire de l'art occidental, la peinture prend une position prédominante par rapport aux autres genres artistiques. Les figures de proue sont Masaccio, Uccello, Piero della Francesca, Botticelli et Mantegna.

la "Haute Renaissance" fait référence aux arts de la Rome papale, de Florence et de la République de Venise entre 1500 et 1530. Les figures de proue en sont Michel-Ange, Raphaël, Léonard de Vinci et Titien.

on applique généralement le terme de "Maniérisme" (de l'italien maniera qui signifie style) à l'art de la période comprise entre 1520 et 1580. Les oeuvres maniéristes sont raffinées, sophistiquées. Pontormo, Bronzino et Tintoret en sont les maîtres.

 

 

La "Première Renaissance" désigne l'art toscan entre 1400 et 1500 (Quattrocento - XVe siècle). Les recherches dans les domaines de la perspective et des proportions, la conception nouvelle du portrait comme représentation de l'individu et les débuts du paysage sont les grandes innovations de cette période. Du point de vue artistique, la voie entreprise est celle du "naturel", d'une représentation destinée à la profonde "compréhension de la nature".

Contexte politique et artistique

Tout au long du XVe siècle, Milan est entièrement dominée par le "gothique international". Après le retour des papes d'Avignon (1376) et le schisme qui s'en suivit (1378-1417), Rome joue tout d'abord un rôle négligeable. Par sa situation géographique, la Lombardie est davantage liée aux pays d'Europe du Nord qu'avec le centre de l'Italie. Les Sforza y sont les commanditaires les plus importants. Quant à la République de Venise, qui est en fait une souveraineté féodale, elle subit une forte influence byzantine en raison de son ouverture économique.

Depuis le XIIe siècle, Florence est en revanche gouvernée par les citoyens de la ville. C'est l'administration municipale qui passe les commandes de grande envergure. Ainsi contrairement à ce qui se passe dans le Nord de l'Italie, la culture florentine est marquée par la bourgeoisie. En revanche, pour la noblesse et le clergé, la tradition est toujours un gage de légitimité et elles entendent la perpétuer; la préservation des formes héritées est donc pour elles un propos naturel.

Ainsi, la Première Renaissance est un mouvement porté essentiellement par la bourgeoisie. Ce mouvement va mener l'art d'une conception théocentrique du monde, qui prend donc le divin pour référence, à une image anthropocentrique du monde, où c'est l'homme qui est passé comme mesure. Profanisation de l'art ?

 

1401 - Le concours pour la deuxième porte en bronze du baptistère de Florence est considéré comme l'acte fondateur de la Renaissance artistique. Chronologiquement, ce sont tout d'abord des sculpteurs (Ghiberti, Donatello) qui substituent à la statue habillée la figure en pied de l'époque moderne et qui créent un type de relief permettant la représentation naturelle d'un très grand nombre de figures composant des scènes d'une spatialité jusqu'alors inconnues.

Les emprunts à l'Antiquité sont évidents dans les trois disciplines artistiques; ainsi, les statues de Donatello font revivre la statue en pied qui distingue le côté de la jambe d'appui, tendue et le côté de la jambe libre détendue.

Vers 1420, Brunelleschi remplace l'architecture gothique par des concepts qui d'une part ramènent les oeuvres à des dimensions plus humainement compréhensibles et qui reprennent d'autre part les différents éléments de l'architecture antique de Rome.

A partir de 1424 et pendant une période très brève de cinq ans, suivent les peintures de Masaccio dont les oeuvres montreront la voie à tout le XVe siècle par leur représentation de l'espace et des corps. Alors qu'au XIVe siècle, le traitement de l'espace et du corps s'appuie avant tout sur des valeurs empiriques, à partir de 1420 on explore les lois qui les régissent (perspective, proportions) et de nombreux traités donnent des outils théoriques à la pratique. Ainsi, Alberti présente la théorie la plus approfondie de la perspective renaissante dans son traité De Pictura (De la peinture, 1425).

Lorsqu'à la fin des années 1430, Piero della Francesca arrive de sa province natale pour travailler à Florence, il est confronté à une diversité déroutante de courants artistiques : certains comme Fra Angelico s'attachent à doter la peinture sacrée d'une valeur humaniste, d'autres comme Uccello construisent des univers de fantasmes logiques; d'autres encore préfèrent explorer en profondeur les capacités mimétiques de l'art : c'est le cas de Masaccio dont les fresques avaient provoqué un véritable choc culturel. Il se mit alors en quête d'un système de peinture universel, synthétique, susceptible d'unifier les oppositions formelles et de proposer un modèle reproductible. La foi qu'il avait dans les capacités des mathématiques à rationaliser la perception du monde se retrouve dans la Flagellation du Christ (1444-1450), l'un des exemples les plus éclatants de l'emploi d'un théorème dans la peinture.

 

Après le milieu du siècle, on assiste à des transformations stylistiques dans tous les genres artistiques, transformations qui sont marquées par les signes nombreux d'une "regothisation" : - le grand "jaillissement" qui caractérise les premières décennies du siècle - représentation convaincante du corps, de l'espace et du paysage dans leur manifestation globale - est suivi de la minutieuse élaboration du détail dans le domaine du rendu exact des corps, de l'environnement architectural et du paysage. Le moyen approprié est la ligne et non le modelé des grandes formes. Cette voie s'annonce dans l'oeuvre de Botticelli, Filippino Lippi et Luca Signorelli

 avec l'accroissement de ses richesses et de son pouvoir, la bourgeoisie a soif de briller du même éclat que les cours. La décoration de la chapelle du Palazzo Médici par Gozzoli est l'oeuvre la plus significative de ce revirement.

 

Masaccio (1401-1428)

Peintre appartenant à la première génération du Quattrocento dont les innovations s'inscrivent dans la lignée des recherches initiées, au siècle précédent, par Giotto sur la représentation spatiale et le naturalisme de la figuration. La lumière et l'ombre jouent chez Masaccio un rôle inconnu jusqu'alors. Les fresques de la chapelle Brancacci à Santa Maria del Carmine de Florence (1424-1428) influenceront plusieurs générations d'artistes. Il crée un peu plus tard la fresque de la Sainte Trinité à Santa Maria Novella

Masolino (1383-1447)

Il réalisa la plus grande partie de ses œuvres en collaboration avec Masaccio.

Uccello, Paolo (1397-1475)

Peintre célèbre pour ses innovations dans l'utilisation de la perspective. Il peint la bataille de San Romano en 1456.

Fra Angelico (1400-1455)

Peintre toscan du début de la Renaissance. Il fut nommé Angelico ("angélique" en français) du nom de l'angélique docteur, saint Dominique, et Beato ("béni" en français) pour la profondeur spirituelle de sa peinture. Il peint à fresque les cellules du couvent de San Marco à Florence de 1438 à 1445.

Veneziano, Domenico (1410-1461)

Son style se caractérise par une grande luminosité, l'emploi d'une palette claire et la création d'espaces vastes et aérés.

Lippi, fra Filippo (1406-1469)

Peintre et moine carme florentin du début de la Renaissance, il est l'un des plus importants successeurs de Masaccio. Il fut le maître de Botticelli. Son oeuvre majeure est la décoration du choeur de la cathédrale de Prato entre 1452 et 1465.

Andrea del Castagno (1419-1457)

Peintre florentin du début de la Renaissance, il développe une peinture sculturale et cherche le relief jusqu'au trompe-l'oeil. Il affectionne les effets de perspective.

Piero della Francesca (1420-1492)

Peintre, mathématicien et théoricien de l'art italien de la Renaissance, dont le parcours esthétique vise à la synthèse des différentes recherches contemporaines dans le but d'aboutir à un système universel de figuration qui établit la peinture comme reflet de la connaissance. Une étrage et envoutante poésie se dégage de sa peinture; elle provient du contraste étonnant entre un dessin et une composition savante et géométrique, et une douce et subtile lumière qui nimbe les corps. Il peint la Flagellation du Christ d'Urbino en 1444. Son oeuvre majeure est l'ensemble de fresques du choeur de l'église San Francesco à Arezzo, qui retrace l'histoire de la croix du Christ, inspirée de la Légende Dorée de Jacques de Voragine.

Gozzoli, Benozzo (1420-1497)

Elève et collaborateur de Fra Angelico, il peint à fresque la chapelle du palais des Médicis en 1459. Le Cortège des Rois Mages est l'occasion pour lui de peindre les fastes de la cour.

Mantegna, Andrea (1431-1506)

Principal représentant des peintres de la Renaissance en Italie du Nord, grand érudit et féru d'antiquités, il inaugure la recherche de la vérité historique dans la peinture. Il peint la Chambre des Epoux à Mantoue (1472-1474)

Botticelli, Sandro (1445-1510)

Elève de Filippo Lippi, familier de la cour de Laurent le Magnifique, sa peinture est le lieu d'une confrontation entre nature et histoire. Son œuvre s'oppose massivement à la peinture des grands systèmes figuratifs du type de celui que Piero della Francesca avait proposé. Ses oeuvres les plus célèbres sont Le Printemps (1478) et La Naissance de Vénus (1484, Florence, Offices).

Ghirlandaio, Domenico (1449-1494)

Il est le pôle opposé à Botticelli. Il oppose à l'art de cour raffiné de son aîné, la représentation de la bourgeoisie prospère et digne, à l'amour du détail la mise en scène virtuose de masses en mouvement. Ses oeuvres principales sont la décoration de la chapelle familiale des Sasseti à Santa Trinita de Florence et du choeur de Santa Maria Novella (1485-1490).


Lippi, Filippino (1457-1504)

Fils de Fra Filippo Lippi, son œuvre caractérisée par un style complexe et mouvementé préfigure le maniérisme. Il achève le cycle de fresques de la chapelle Brancacci et peint les décorations de la chapelle Strzzi à Santa Maria Novella.

Signorelli, Luca (1445-1523)

Né à Cortone, élève de Piero della Francesca, il possédait le sens des amples compositions. En 1481, il fit partie de l'équipe de peintres appelés à Rome par le pape Sixte IV pour travailler à la chapelle Sixtine (avec entre autres Botticelli, Ghirlandaio et le Pérugin). Oeuvre majeure : les fresques du Jugement dernier de la cathédrale d'Orvieto (1499-1504)

Pérugin, le (1450-1523)

Grâce à lui, Pérouse est devenu un centre artistique de premier rang. Il est un des plus grans peintres a fresco de son époque. Maître de Raphaël, il dirige les travaux de la fresque de la Chapelle Sixtine en 1480.

Pinturicchio (1454-1513)

Un des plus grands peintres de fresques de la Renaissance

Carpaccio, Vittore (1460-1526)

Peintre narratif, dont les compositions, d'une étrangeté onirique, lui firent occuper une place un peu marginale dans l'art de la Renaissance. Il fut l'un des peintres les plus compétents du début de la Renaissance à Venise qui refusa d'adapter son style à l'évolution picturale du début du XVIe siècle. Par la présence de l'architecture dans ses toiles, Carpaccio s'imposa également comme un grand peintre de paysages urbains.

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